A contre-courant
Ce matin je viens de regarder un reportage sur Elisabeth BADINTER
Un vrai coup de Coeur.
J'espère que vous avez 52 mn devant vous, vous ne perdrez pas votre temps
je vous l'assure.
Cliquez sur la photo pour atteindre le documentaire
sinon voici le lien
http://www.france5.fr/videos/documentaires/?id=3884
Militante des droits de la femme, agrégée de philosophie et spécialiste du XVIIIe siècle, Elisabeth Badinter a signé de nombreux essais et biographies de personnages
historiques ou littéraires. C’est dans son antre, son bureau, au milieu de ses piles de livres, qu’elle se confie sur ses origines, son parcours et ses combats.
"Quand j’ai lu Le Deuxième Sexe (…), j’ai eu l’impression que quelqu’un ouvrait la porte de la prison. Simone de Beauvoir me laissait à penser que je n’étais pas déterminée à avoir un
destin féminin nécessaire (…) Je pouvais ne pas me marier, ne pas avoir d’enfants, peut-être devenir un écrivain, vivre la vie que je voulais sans rendre de comptes à personne.
"J’ai pris goût aux études. J’étais du genre : "Doit travailler énormément pour avoir des résultats moyens", mais j’aimais ça.
(A propos de son père, Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis) "Il était très présent, très affectueux, très ambitieux pour ses filles (…) Lui qui voulait des garçons a eu
trois filles et nous a élevées de telle sorte qu’on puisse avoir des ambitions d’homme. C’est tellement stimulant d’entendre tout le temps : "Mais oui, tu peux le faire, tu vas le
faire". A écouter papa, j’aurais pu être la reine de Saba !
"Je suis quelqu’un qui aime remuer les idées : une remueuse d’idées.
(A propos de son mari, Robert Badinter) "Son combat contre la peine de mort a été crucial dans ma vie. C’est rare dans la vie de quelqu’un d’avoir l’occasion d’avoir un combat vraiment
fondamental. Je voyais Robert mener ça, et j’étais fascinée par la dureté du combat, qui nous semblait, à moi comme à lui, absolument essentiel pour la société française.
"L’enseignement a été, dans le lycée, où j’ai été professeur de philo pendant cinq ans, puis à Polytechnique, l’un des grands bonheurs de ma vie.
"Quand d’autres que moi disent publiquement les propos que j’attends, jamais je ne prends la parole pour dire la même chose. Je ne prends la parole que si personne ne défend mes idées.
"Le port du voile, la parité, la laïcité ou les mères porteuses sont des débats où je me suis retrouvée assez solitaire. Les combats que j’ai menés avec le plus de passion ont été perdus, enfin
momentanément j’espère (…) Quand il se passe quelque chose qui m’indigne ou qui me semble dangereux pour la société - comme des statistiques ethniques -, il y a une espèce de passion qui
reprend le dessus."