Oh ! C'est pas bientôt fini là-haut ?
Billet de Philippe LEMOINE.
Lu dans Ouest France ce matin même Mercredi 4 juillet 2012
Il ne peut mieux traduire mon ressenti.
Ce matin comme beaucoup d’entre vous, j’ai doucement poussé les volets, à peine quelques centimètres, pour jeter un coup d’œil, inquiet en direction du ciel.
Au fond de moi, un espoir fou, une fantasque lubie : apercevoir un rayon de soleil. Vous savez ce truc jaune et sympathique qui autrefois s’installait confortablement dans un ciel bleu marine, promesse d’une bonne journée. Las… Une goutte de pluie est venue mouiller mon œil. J’en aurais pleuré.
J’ai senti mes épaules s’affaisser, mon moral plonger vertigineusement dans des chaussettes que je n’avais pas encore mises. Ma colère, elle s’est mise à chauffer. Une bordée de jurons, tous plus fleuris les uns des autres, a remonté du fond des âges. Le truc ancestral de l’homme des cavernes qui, en sortant de la grotte, pestait à coup de grognements contre la flotte qui avait éteint son feu.
En fait, je ne sais pas quelle météo avait mon ancêtre Cro-magnon…Mais à l 'époque, on ne lui parlait pas du réchauffement climatique, de ce trou dans la couche d’ozone qui va tous nous griller. Si je vous disais que ce matin, j’ai eu une envie folle d’acheter un gros 4x4 bien polluant.
Mais non, soyons responsable, écologiquement citoyen. Mais de grâce, là-haut, faites en sorte que ce soit le développement du soleil qui soit durable et non celui de la pluie.
Une seule différence entre lui et moi, c'est pas un 4x4 que j'avais envie d'acheter, mais des tablettes de chocolats et une montagne de gâteaux pour combler des manques.
Pfff mieux vaut écrire cet article et allumer une bougie.