Planter un arbre
par Jacques BROSSE
Planter un jeune arbre qu'on est allé choisir dans une pépinière est assurément un plaisir, encore faut-il le mériter, saisir intuitivement, du dedans, ses besoins, son sol, son climat, son
exposition. La plante n'est pas un objet, mais un être vivant comme nous, doué d'une sensibilité que l'on ne peut expliquer mais que l'on a maintes fois constatée.
Cette saisie directe, on l'appelle "la main verte".
On sent, par exemple, que l'arbre a besoin d'eau, de beaucoup d'eau pour pousse les nouvelles racines qui l'arrimeront. Il lui faudra, pendant l'année qui suivra sa plantation, des arrosages
fréquents, surtout lors des sécheresses de l'été.
En pépinière, ce n'était qu'un anonyme, le voici maintenant individualisé, personnalisé, il est devenu notre arbre. Nous le verrons grandir et prospérer.
On plante pour son propre plaisir, mais surtout pour l'avenir, pour nos descendants. Eux seuls verront l'arbre parvenu à son parfait développement, qui, pour un chêne, demandera une centaine
d'années.
Sa présence leur rappellera le souvenir de celui qui jadis le planta.

Cette photo est une partie du jardin entretenu par notre mère.
Nous avons chacun un peuplier, les parents et les deux enfants.
On distingue en avant, deux petits plantés en l'honneur de mes neveux.
Bonne Journée...